Préface ou Pourquoi écrire ce livre ? Comme tout amateur de vin, j’ai dévoré nombre de livres, afin de comprendre les appellations, les terroirs, les cépages, les hommes qui font toute la diversité du vignoble français. J’ai appris que le cabernet-sauvignon s’épanouissait sur les graves de la rive gauche, et que le merlot trouvait ses sols de prédilection sur les argilo-calcaires de la rive droite de la Dordogne, que le sémillon était le grand cépage de Sauternes. Le vin de Bordeaux a bâti sa réputation mondiale sur 5 cépages rouges et 3 cépages blancs. Merlot, cabernet-sauvignon, cabernet-franc, malbec et petit verdot. 6 cépages si l’on compte la carménère qui est autorisée, mais qui a pratiquement disparu de nos vignes. Et sauvignon, sémillon et muscadelle pour les blancs. Pourtant, contrairement à ce que l’on pense, cette histoire est une construction récente, une conséquence de la mise en place de l’appellation d’origine contrôlée, à partir de 1935 et effectivement mise en place à partir des gelées de l’hiver 1956, qui ont détruit près de la moitié des pieds de vigne en Gironde. Cela fait 5 ans, maintenant, que je travaille à reconstituer le puzzle, retracer ce qu’il s’est passé, comprendre les raisons qui ont présidé au choix de ces cépages qualitatifs. Et on ne peut pas comprendre les décisions prises sans se pencher dans l’histoire du vin de Bordeaux et, plus récemment, sur les crises successives qu’a connu le vignoble depuis le milieu du 19ème siècle : apparition de l'oïdium, crise du phylloxera, apparition du mildiou, crises de surproduction, première guerre mondiale… Le vignoble français est passé d’une logique libérale où le vigneron plantait ce qu’il voulait, à une logique interventionniste de l'État qui a conduit à la mise en place des AOC. Aujourd’hui le système est comme figé autour des AOC, et les tentatives de réintroduction de cépages dans nos appellations restent timides. Pourtant les défis qui attendent le vigneron sont nombreux : réchauffement climatique, refus des pesticides de la part du consommateur, baisse de la consommation dans les pays occidentaux. Je suis convaincu que notre patrimoine ampélographique nous apporte des opportunités, qu’il nous permet d’apporter des réponses aux attentes des consommateurs, tout en s’appuyant sur notre histoire, pour revisiter le goût et l’avenir du vin de Bordeaux. Pour recevoir prochainement notre livre, inscrivez vous sur notre site Internet : www.cazebonne.fr
Préface ou Pourquoi écrire ce livre ? Comme tout amateur de vin, j’ai dévoré nombre de livres, afin de comprendre les appellations, les terroirs, les cépages, les hommes qui font toute la diversité du vignoble français. J’ai appris que le cabernet-sauvignon s’épanouissait sur les graves de la rive gauche, et que le merlot trouvait ses sols de prédilection sur les argilo-calcaires de la rive droite de la Dordogne, que le sémillon était le grand cépage de Sauternes. Le vin de Bordeaux a bâti sa réputation mondiale sur 5 cépages rouges et 3 cépages blancs. Merlot, cabernet-sauvignon, cabernet-franc, malbec et petit verdot. 6 cépages si l’on compte la carménère qui est autorisée, mais qui a pratiquement disparu de nos vignes. Et sauvignon, sémillon et muscadelle pour les blancs. Pourtant, contrairement à ce que l’on pense, cette histoire est une construction récente, une conséquence de la mise en place de l’appellation d’origine contrôlée, à partir de 1935 et effectivement mise en place à partir des gelées de l’hiver 1956, qui ont détruit près de la moitié des pieds de vigne en Gironde. Cela fait 5 ans, maintenant, que je travaille à reconstituer le puzzle, retracer ce qu’il s’est passé, comprendre les raisons qui ont présidé au choix de ces cépages qualitatifs. Et on ne peut pas comprendre les décisions prises sans se pencher dans l’histoire du vin de Bordeaux et, plus récemment, sur les crises successives qu’a connu le vignoble depuis le milieu du 19ème siècle : apparition de l'oïdium, crise du phylloxera, apparition du mildiou, crises de surproduction, première guerre mondiale… Le vignoble français est passé d’une logique libérale où le vigneron plantait ce qu’il voulait, à une logique interventionniste de l'État qui a conduit à la mise en place des AOC. Aujourd’hui le système est comme figé autour des AOC, et les tentatives de réintroduction de cépages dans nos appellations restent timides. Pourtant les défis qui attendent le vigneron sont nombreux : réchauffement climatique, refus des pesticides de la part du consommateur, baisse de la consommation dans les pays occidentaux. Je suis convaincu que notre patrimoine ampélographique nous apporte des opportunités, qu’il nous permet d’apporter des réponses aux attentes des consommateurs, tout en s’appuyant sur notre histoire, pour revisiter le goût et l’avenir du vin de Bordeaux. Pour recevoir prochainement notre livre, inscrivez vous sur notre site Internet : www.cazebonne.fr