Dans nos vignes, nous généralisons désormais la plantation de porte-greffes pour ensuite greffer dessus nos cépages oubliés en deuxième ou troisième année. Nous avons constaté que l’implantation du pied est bien meilleure et permet au cep de parfaitement s’enraciner. La cicatrisation de la greffe est coûteuse en ressources pour la plante et il nous paraît préférable de demander cela au porte-greffe, une fois qu’il est bien enraciné, et qu’il a pu commencer à emmagasiner des réserves. Cette pratique est évidemment plus coûteuse et ne permet pas de bénéficier de subventions pour la plantation. Mais à l’heure où les vignes dépérissent, à l’heure où le réchauffement climatique va mettre nos vignes à rude épreuve, il nous paraît nécessaire de faire des essais, de remettre en cause nos pratiques. On ne sera peut être pas là dans 50 ans pour voir si nos vignes sont encore en place, mais nos enfants, on l’espère, pourront se réjouir de ces choix. Ce n’est bien évidemment pas en raisonnement financier, car la finance ne peut pas considérer une valeur qui serait créée à de telles horizons. Il faut redonner de la place au sens dans notre métier et arrêter de privilégier le court terme.
Dans nos vignes, nous généralisons désormais la plantation de porte-greffes pour ensuite greffer dessus nos cépages oubliés en deuxième ou troisième année. Nous avons constaté que l’implantation du pied est bien meilleure et permet au cep de parfaitement s’enraciner. La cicatrisation de la greffe est coûteuse en ressources pour la plante et il nous paraît préférable de demander cela au porte-greffe, une fois qu’il est bien enraciné, et qu’il a pu commencer à emmagasiner des réserves. Cette pratique est évidemment plus coûteuse et ne permet pas de bénéficier de subventions pour la plantation. Mais à l’heure où les vignes dépérissent, à l’heure où le réchauffement climatique va mettre nos vignes à rude épreuve, il nous paraît nécessaire de faire des essais, de remettre en cause nos pratiques. On ne sera peut être pas là dans 50 ans pour voir si nos vignes sont encore en place, mais nos enfants, on l’espère, pourront se réjouir de ces choix. Ce n’est bien évidemment pas en raisonnement financier, car la finance ne peut pas considérer une valeur qui serait créée à de telles horizons. Il faut redonner de la place au sens dans notre métier et arrêter de privilégier le court terme.