Je ne suis plus en colère ! Cela fait quelques jours que nous avons reçu ce courrier concernant notre blanc 2017. Il s’agit d’une dégustation de Quali-Bordeaux l’organisme en charge de déguster les vins mis en marché. Il est manifeste que notre vin ne leur a pas plu, c’est le moins que l’on puisse dire. De notre côté, on est très fier de cette cuvée, parce que c’est mûr, parce que c’est riche en matière, parce que cela présente un joli potentiel de garde. Mais on doit reconnaître que ce vin ne ressemble pas à un vin de Bordeaux sauvignonné sur les thiols. Bref, cela ne sent pas les fruits exotiques, les agrumes... Nous sommes en phase avec le cinquième dégustateur : le vin était sur la réduction. C’est normal, nous avons fait le choix de ne pas coller, de ne pas filtrer ce vin. Il a été mis en bouteilles sur ses lies, et ces lies continuent à travailler entraînant des arômes de réduction. Tous les dégustateurs vous diront que la réduction, ce n’est pas grave. Le vin n’est pas prêt à déguster tout simplement. Et pas d’autres solutions que de faire déguster notre vin à Quali-Bordeaux après mise. Quant à faire appel, la contre dégustation aurait lieu dans quelques semaines et le verdict serait inéluctablement le même : vin réduit. Je passe sur les commentaires des autres dégustateurs qualifiant notre vin de ‘croupi’, ´putride’. Sauf à vouloir être insultant, je ne vois pas l’interêt d’utiliser ces termes qui n’ont rien à voir avec le registre de la dégustation, qui est plus est, pour qualifier un vin simplement réduit. Et qu’est ce que l’on peut faire avec ce vin du coup ? On a appellé pour comprendre. On a le droit de le commercialiser comme vins de Graves, on a juste perdu 3 points sur un permis à point qui en compte 12. Ah, au fait, il y en a un qui a noté So2. Pourtant, on a utilisé du soufre volcanique, 69mg au total pour 15 de libre. Cela nous paraît raisonnable. On aurait voulu faire moins mais le pH de 3,5 ne nous permettait pas d’aller au delà. Et pour l’avenir, alors, on fait quoi ? Nous avons l’intention de multiplier les cuvées notamment parcellaires. Cela signifie que l’on multiplie les chances de recevoir ce type d’avis défavorable. Il faudrait donc en toute logique que je l’on se limite à 2 ou 3 cuvées, que l’on filtre nos vins afin de limiter tout risque de réduction. L’autre solution serait d’opter pour Vin de France pour toutes nos cuvées à personnalité et que l’on se contente d’apposer Graves sur les seuls vins filtrés, travaillés pour être bus jeunes et sur le fruit. Nous étions loin de penser que dès le premier millésime, on serait confronté à ce type de choix cornélien. Et tout cas, nous aurons plaisir à vous faire goûter ce vin ´putride ´ et nous pouvons vous assurer que vous allez vous régaler !
Je ne suis plus en colère ! Cela fait quelques jours que nous avons reçu ce courrier concernant notre blanc 2017. Il s’agit d’une dégustation de Quali-Bordeaux l’organisme en charge de déguster les vins mis en marché. Il est manifeste que notre vin ne leur a pas plu, c’est le moins que l’on puisse dire. De notre côté, on est très fier de cette cuvée, parce que c’est mûr, parce que c’est riche en matière, parce que cela présente un joli potentiel de garde. Mais on doit reconnaître que ce vin ne ressemble pas à un vin de Bordeaux sauvignonné sur les thiols. Bref, cela ne sent pas les fruits exotiques, les agrumes... Nous sommes en phase avec le cinquième dégustateur : le vin était sur la réduction. C’est normal, nous avons fait le choix de ne pas coller, de ne pas filtrer ce vin. Il a été mis en bouteilles sur ses lies, et ces lies continuent à travailler entraînant des arômes de réduction. Tous les dégustateurs vous diront que la réduction, ce n’est pas grave. Le vin n’est pas prêt à déguster tout simplement. Et pas d’autres solutions que de faire déguster notre vin à Quali-Bordeaux après mise. Quant à faire appel, la contre dégustation aurait lieu dans quelques semaines et le verdict serait inéluctablement le même : vin réduit. Je passe sur les commentaires des autres dégustateurs qualifiant notre vin de ‘croupi’, ´putride’. Sauf à vouloir être insultant, je ne vois pas l’interêt d’utiliser ces termes qui n’ont rien à voir avec le registre de la dégustation, qui est plus est, pour qualifier un vin simplement réduit. Et qu’est ce que l’on peut faire avec ce vin du coup ? On a appellé pour comprendre. On a le droit de le commercialiser comme vins de Graves, on a juste perdu 3 points sur un permis à point qui en compte 12. Ah, au fait, il y en a un qui a noté So2. Pourtant, on a utilisé du soufre volcanique, 69mg au total pour 15 de libre. Cela nous paraît raisonnable. On aurait voulu faire moins mais le pH de 3,5 ne nous permettait pas d’aller au delà. Et pour l’avenir, alors, on fait quoi ? Nous avons l’intention de multiplier les cuvées notamment parcellaires. Cela signifie que l’on multiplie les chances de recevoir ce type d’avis défavorable. Il faudrait donc en toute logique que je l’on se limite à 2 ou 3 cuvées, que l’on filtre nos vins afin de limiter tout risque de réduction. L’autre solution serait d’opter pour Vin de France pour toutes nos cuvées à personnalité et que l’on se contente d’apposer Graves sur les seuls vins filtrés, travaillés pour être bus jeunes et sur le fruit. Nous étions loin de penser que dès le premier millésime, on serait confronté à ce type de choix cornélien. Et tout cas, nous aurons plaisir à vous faire goûter ce vin ´putride ´ et nous pouvons vous assurer que vous allez vous régaler !