Les terroirs viticoles

Photo de nos galets sur la parcelle de Cazebonne. C’est sur ce terroir que l’on produit le parcellaire, les Galets de Cazebonne.

On trouve de jolis pierres dans nos vignes. Dès Graves laissées par la Garonne lors du pléistocène inférieur terminal.

Notre îlot de Darche est encerclé par les lotissements, extension continue de la commune de Saint-Pierre de Mons. Les terroirs ont ici pour originalité que la plaque de calcaire à asteries n'est pas très loin en profondeur. Sur les deux parcelles en jachère, tout en bas, nous avons replanté de la Carménère, du Petit Verdot, du Castets et du Bouchalès. Il y a des endroits où la roche est si proche que nous n'avons pas réussi à complètement enfoncer certains piquets pour le palissage.

Notre îlot de Peyrous sur la commune de Mazères. 7 hectares d'un seul tenant dont un parcelle de Merlot datant de plus de 50 ans. UN petit trésor sur des graves avec des lentilles d'argile qui permettent aux vignes ne jamais trop souffrir du stress hydrique.

Nos parcelles de Médecine au nord de notre plateau de Peyron. Nous avons planté (sur la zone où la terre est à nue) du Saint-Macaire, du Jurançon noir et de la Merille. 3 cépages historiques de Bordeaux.

Les parcelles de notre plateau de Peyron, de vieilles vignes qui participent à l’élaboration de nos cuvées parcellaires. 60 ares notamment, d’un superbe malbec.

Notre îlot de Couet, sur le plateau de Graves de Cazebonne. C’est ici que nous avons replanté une dizaine de cépages oubliés de Bordeaux, qui seront en production dès cette année. Au nord l’autoroute, Bordeaux-Toulouse contre lequel nous avons planté une haie pour se couper des vents du Nord et au sud, un bois. Hâte de pouvoir goûter ces raisins.

Cette coupe géologique du Langonnais, de Aubiac à Monprimblanc, sur la rive droite, passe, pratiquement au milieu de nos vignes. Elle donne un aperçu de la très grande diversité des terroirs dont nous disposons dans le Bordelais et particulièrement dans les Graves. Fxb : Nous venons d'acquérir avec les Amis de Cazebonne, 7 hectares sur ces terroirs. Formation attribuable à la Garonne. Il s'agit de sables et graviers de quartz, avec en sous sol des lentilles d'argile, qui permettent une bonne résistance au stress hydrique. Fxb1 : Nos terroirs principaux de Cazebonne, Peyron, Le Maine et Bouché. Sables peu argileux feldspathiques, de graviers et de galets jaunâtres ou blanchâtres, le plus souvent recouverts par les dépôts limoneux. On retrouve ces belles graves au bas des pentes du Château d'Yquem et le terroir de nombreux autres châteaux tels que Raymond-Lafon, Sigalas-Rabaud, Rabaud-Promis. Faudra que l’on vinifie un liquoreux d’autant plus que jusqu’au années 30, on avait le droit de faire du Sauternes, par ici. Fxb2 : Notre terroir de Darche. Sables argileux, graviers et galets. En sous-sol, affleure la roche calcaire (g2) de calcaire à astéries, formée dans l'oligocéne supérieur. Nous avons planté là du Petit Verdot, parce que la zone a des réserves hydriques dont a besoin ce cépage pour bien mûrir. Et à partir de l'année prochaine, nous exploitons une parcelle de cabernet-sauvignon sur terroir CFd, terroir en contrebas issu de dépôts accumulés de terrasses Fxb, Fxb1 et Fxb2. Une parcelle en pente très bien drainée sur laquelle excelle le cabernet. En rive droite, l'Entre-Deux-Mers dispose aussi d'une extraordinaire variété de terroirs. Le Clos de Mounissens de David s'appuie sur de très belles molasses de l'Agenais.

Le débat est lancé. Bordeaux a t’il perdu la bataille du terroir ? Olivier Poels dans le numero hors série de la RVF Bordeaux au delà des préjugés. Il y a du vrai dans cette affirmation. Bordeaux a fait le choix des marques, des noms de châteaux prestigieux, avec une production en volume permettant de distribuer la marque partout dans le monde. Les petits châteaux ont suivi, dans la même stratégie, sans réel atout de différentiation. Mais il y a un réel désamour du consommateur pour les marques, la recherche d’un produit authentique, d’artisan. Certainement l’une des raisons qui explique le Bordeaux Bashing. Bordeaux a pourtant de grands terroirs, et très variés : Graves guntziennes, Graves pyrénéennes, calcaires à astéries, argiles... Mais le credo de l’assemblage masque le terroir. On défend la magie de l’assemblage, on oublie d’expliquer la diversité des terroirs et cépages qui ont permis cet assemblage. C’est le retour vers le terroir qui va sauver Bordeaux, en proposant des vins plus vrais, plus variés, plus proches de leur terroir. La révolution est en marche, nous en sommes convaincu.