Les cépages de Bordeaux

On vendange demain la parcelle de sauvignon gris de médecine. Un joli lot qui équilibre les assemblages par sa belle fraîcheur.

C’est mûr, bien mûr.

Contrôle de maturité ce matin sur les blancs, sauvignon et semillon. On devrait récolter notre parcelle la plus précoce ce vendredi puis enchaîner la semaine prochaine. On aura fini la vendange des blancs en août, avec une dizaine de jours d’avance par rapport à l’année dernière. L’objectif de ces contrôles de maturité est de mesurer les sucres et le pH, et de confirmer nos sensations à la dégustation des raisins dans les parcelles. Ce que l’on constate cette année : - certaines zones, souvent localisées, on souffert de la sécheresse, ce qui engendre des déséquilibres sur les raisins, des pH déjà élevés, pour un manque de maturité, - beaucoup d’hétérogénéité sur une même rang, - nos meilleurs terroirs résistent bien et vont nous donner de très belles choses - il va falloir trier à cause de la grêle qui a impacté certaines baies - très peu de risques de botrytis Bref une année pas si simple à gérer au niveau des vendanges, mais on est confiant pour sortir une petite récolte de qualité.

Le cabernet sauvignon ou petite vidure dans l’ampélographie de Pulliat et Mas en 1877. Assurément depuis longtemps un très grand cépage à Bordeaux, que l’on trouvait principalement sur la rive gauche, avant l’utilisation des porte greffes. Le phylloxera et l’utilisation des porte greffes ont permis la généralisation des mêmes cépages partout en Gironde. C’était loin d’être le cas au 19eme. On comptait alors plus de 50 cépages dans l’encepagement bordelais.

Sur les blancs, plus de possibilité de passer un cuivre à une dizaine de jours des vendanges. On va poudrer avec de l’argile pour sécher le milieu.

La grêle a endommagé les baies. On a traité ce matin avec une tisane de prêle, camomille. On va poudrer également pour éviter que le botrytis s’en mêle.

Le malbec était très présent en Gironde au 19ème siècle. Il représentait 25% de l’encépagement sur notre commune vers 1900. Un cépage qualitatif injustement oublié en Gironde (ou restant minoritaire). Gravure issue de l’ampélographie Le vignoble par A. Mas et V. Pulliat (1877).

Les ampélographes nous ont non seulement laissés des ouvrages incontournables, mais ceux ci étaient souvent illustrés de très belles gravures. Ici, représentation du Petit Verdot dans Le vignoble par A. Mas et V. Pulliat, paru en 1877.