La météo dans les vignes

Les orages, le gros des pluies sont derrière nous. Encore quelques pluies annoncées pour la fin de la semaine et on devrait avoir une semaine d’accalmie et de soleil la semaine prochaine avec un retour des chaleurs. Cela devrait faire du bien et permettre de sécher l’humidité. Mais le mildiou est bien là. Le blackrot aussi. C’est ce dernier que l’on craint le plus. Lorsqu’il descend sur grappe, on ne peut plus rien faire. La récolte est perdue. Alors aujourd’hui, on traite avec cuivre (350g métal par hectare en mélangeant 3 cuivres différents, 5kg de soufre (pour le black rot notamment), et une tisane dynamisée de prêle, valériane et consoude). On va voir où on peut passer. Pas partout en tout cas... et on attendra la première fenêtre sur les parcelles que l’on n’a pas pu traiter. Notamment les parcelles avec le plus de pente ou les parcelles en bas de pente, encore inondées.

Dégâts de la grêle sur cette feuille. Mais ce stress ne peut que fragiliser la plante. Gare au mildiou !

Encore un peu de calme avant la tempête. Il est annoncé entre 50 et 100mm de pluie sur les deux prochains jours. Chaleur, humidité. Tout ce qu’aiment les maladies cryptogamiques. Cela va être compliqué à gérer tout cela. Cela nous rappelle l’année 2018 avec de gros dégâts à la clef à cause du mildiou, un peu partout dans notre vignoble. A suivre avec la plus grande vigilance.

Les pluies s’annoncent. On se presse de traiter ce matin, pour profiter de cette fenêtre de tir. Les 20 mm de pluies que l’on a eu ont largement entamé le pouvoir de protection du cuivre sur les feuilles. On repasse donc en prévision des pluies annoncées jusqu’à vendredi. Cela nous amène à un total de 250 à 350g de cuivre par hectare en fonction des parcelles.

On a repris, l’année dernière, une parcelle en conventionnel, attenante à une de nos parcelles, sur le même terroir. Après 32mm de pluie tombée hier soir, les flaques sont bien présentes, alors que sur nos parcelles historiques pas une seule flaque au sol. Les eaux de cet orage ont été très bien absorbées. Cela confirme nos observations, il faut 3 à 5 ans pour restaurer la qualité d’un sol. Ce qui est au final, très encourageant pour la planète. 5 ans, c’est si peu au final ! Alors, mettons nous au boulot !

On passe de mauvaises nuits en ce moment. Les nuits ne sont pas un long fleuve tranquille, avec les plus basses températures au matin. Hier soir, dès 20 heures, les températures se sont mises à chuter brusquement, on est arrivé à des températures négatives à partir de minuit, et cela à continuer à baisser jusqu'à une heure du matin. Le souci, c'est que l'avait eu la veille, de la pluie, de la neige et que les bourgeons dans le coton étaient imbibés d'eau. Le risque est alors que ce bourgeon gèle, et mette à mal la récolte. A partir de une heure du matin, le ciel a commencé à se couvrir, et les températures sont remontées autour de 0°C, sauvant ainsi les bourgeons précoces du gel. Cela tient souvent pas à grand chose, un changement du sens du vent, quelques nuages... alors que si le ciel avait été parfaitement dégagé, les dégâts auraient été certainement sensibles. On passe les étapes, une par une, mais vivement début mai, que ces épisodes de gel soient derrière nous. Photo envoyée par Loïc Pasquet de Liber Pater cette nuit, lors de nos conversations tardives.