Les cépages oubliés de Bordeaux

On profite de l’automne pour remplacer les pieds de cépages oubliés qui n’ont pas survécu à la plantation. Un à un, on va planter des pieds de Petit pejac, Blanc verdet, Bequignol et autres Mancin. Chaque année, il faut entretenir et remplacer les pieds manquants, si on veut avoir un vignoble en état. On va cette année co-planter quelques milliers de pieds, à l’automne, mais aussi au printemps avec des racinés.

David a emmené Marion et Benjamin chez Liber Pater pour déguster son magnifique millésime 2018. Merci de l’accueil et le chai commence à avoir de l’allure avec les nouvelles amphores pour accueillir le millésime 2019.

Jolie petite grappe de Castets. Vivement l’année prochaine pour notre première récolte de ce cépage historique de Bordeaux.

Magnifique grappe de Mancin sur notre vigne surgreffée. Le raisin n’a pas atteindre sa parfaite maturité cette année. Vivement l’année prochaine !

Le Castets commence à mûrir. Délicieux déjà sur ses arômes de fruits des bois, de framboise. Vivement l’année prochaine.

Bon, c’est pas mûr et cela ne mûrira pas cette année, mais quelle bonheur de voir cette petite grappe de Sauvignonasse sur notre surgreffage de printemps. Rendez vous l’année prochaine pour déguster ce cépage, qui était appelé sauvignon vert, ici au 19ème siècle.

Le Mancin, surgreffé cette année, est magnifique. Mais ce cépage tardif n’est clairement pas mûr. Est ce que l’on va réussir à amener la grappe à maturité ? Peu probable pour cette année, mais on en attend beaucoup pour l’année prochaine. Un grand cépage oublié de Bordeaux, délaissé au 19ème siècle pour son caractère tardif !

Les premières grappes de Castets que nous avons surgreffées ne demandent que quelques jours pour mûrir. C’est déjà très sucré, avec encore une très belle fraîcheur. Prometteur, mais pour l’année prochaine, vu l’absence de quantité cette année, peut-être deux seaux au total...

Cité dans La vigne dans le bordelais 1868. 49 cépages à Bordeaux, 27 rouges, 22 blancs... Ces cépages, pour ceux qui n’ont pas définitivement disparus, ne sont plus pour la plupart autorisés dans les appellations du bordelais. A l’heure, où les cépages bordelais ont été plantés dans le monde entier, Bordeaux dispose là, de l’opportunité de proposer une palette de goût singulière, de se différencier. C’est ce que nous pensons et c’est la raison pour laquelle nous replantons ces cépages, pour les goûter, les vinifier et les redécouvrir. On vinifiera notre première parcelle en 2020. On a hâte !