Les travaux de la vigne

Un cuivre plus du bicarbonate de potassium sur les rouges pour éviter que le botrytis ne se développe suite à la grêle. Cela devrait tenir sur les cabernet sauvignon, c’est plus fragile à ce stade sur les merlots, francs et malbecs.

Dieu ait son âme ! Ce pied a construit sa racine pivotante en surface. Il n’a donc pas résisté au travail du sol que l’on fait sous le rang pour se débarrasser de l’herbe. Il est essentiel de bien implanter une vigne lors de la plantation pour faire descendre les racines en profondeur.

Le travail d’épamprage consiste à enlever (à la main) toutes les pampres non fructifères qui se sont développées sur le pied. On voit ici très clairement la pampre à enlever sur la jambe, au bas du pied. Par contre, la pampre qui a poussé sous le pied pourra ici être conservée, même si elle n’est pas fructifère. Il s’agirait de s’appuyer dessus pour refaçonner le cep l’année d’après. On sciera alors la branche gauche du cep. On ôte également à cette occasion les pampres au cœur du pied. L’épamprage demande de l’expérience et de la jugeote. Enlever toutes les pousses inutiles certes, sans jamais perdre de vue la perpétuelle nécessité de refaçonner le cep. Sans quoi le cep aurait la fâcheuse manie de toujours s’allonger...

On n’est pas à l’avance sur cette parcelle tardive de cabernet-sauvignons sur l’îlot de Cazebonne. Il nous faut terminer le travail de sécaillage avant de pouvoir lier. Le secaillage consiste à changer les piquets abîmés, à retendre les fils de fer. Une fois ce travail annuel effectué, on peut attacher les astes aux fils de fer. Mais attention, les bourgeons sont fragiles à ce stade et on a vite fait d’en casser quelques uns. Heureusement que les pluies de derniers jours ont redonné de la souplesse aux baguettes qui sont alors moins cassantes. On aurait dû terminer plus tôt, mais les travaux à la vigne s’enchaînent et on fait souvent comme on peut. Promis, l’année prochaine, on fera mieux (Bon c’est vrai, on dit cela tous les ans). Et puis, il va falloir s’attaquer à l’herbe pour ne pas se laisser envahir. En tout cas, les sols sont ici bien vivants et ont très allègrement absorbés les 60mm de pluie que l’on a reçu.

Les plants qui nous restent de merlot et cabernet franc en sélection massale, pour les coplantations du mois d’avril. Inlassablement remplacer les pieds morts si on veut conserver un vignoble en bon état, et maintenir un nouveau de production suffisant sur l’ensemble des parcelles.

Le travail au cheval a permis de nettoyer toute l’herbe autour des pieds de vigne de notre plantation de l’année dernière. À la main, cela aurait été un travail titanesque sur les 4 hectares non encore palissés. On comprend dans cette situation pourquoi le glyphosate est si précieux en agriculture. En deux ou trois heures, le travail de désherbage aurait été réalisé. Mais avec le travail que nous réalisons, nous donnons les moyens à la vigne de parfaitement s’enraciner, et cela lui sera précieux pour sa longue carrière à venir.

Le lierre a envahi ce piquet. Cela fait pas de mal de sécailler, de remettre en état une fois par an.

Fin de la taille sur les sémillons sur les vignes de Mounissens (le domaine de David).