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On s'est régalé. Un vin à son apogée, charme et volupté. Que du plaisir. Très belle bouteille, sur l'harmonie.

Les amphores, cela a soif. En fonction de leur degré de porosité, on perd du volume. Il faut donc revenir tous les 3 jours pour refaire le plein. On fera au printemps le bilan. Quelle influence de cette porosité sur la qualité des vins ? Cela nous permettra d’affiner ce que l’on recherche pour les prochaines années. Passionnant en tout cas.

Triste spectacle que ce champ de datura au milieu de notre plantation de cépages oubliés (du bouchalès sur cet ilôt). On n'a pas eu le temps d'intervenir sur cette parcelle, cet été, et les datura sont montées en graine. Il va arracher cela et les brûler pour éviter que cela reprenne le dessus, l'année prochaine. La datura est une plante mortelle pour l'homme. Elle apparaît souvent là où du mais a été planté. Et il y avait bien du maïs sur cette parcelle, il y a quelques années.

J'ai ouvert 3 belles bouteilles, l'autre soir, avec des amis. 3 vins dégustés à l'aveugle, 3 vins difficiles à identifier (sauf peut-être le Cotat 2014). Au dela de tout discours, le meilleur vin reste celui dont la bouteille est finie en premier. Et dans l'ordre, mes convives ont préféré : Sancerre 2014, François Cotat, Les Monts Damnés ADNature Blanc 2018, Vin de France de Stéphanie Roussel (dans le Marmandais) Taurus 2012; Domaine de l'Ecu Donc du Sauvignon, du Sauvignon et du Melon de Bourgogne. C'est la fraîcheur, la buvabilité qui a été plébiscitée, au détriment du boisé bien marqué de la cuvée du Domaine de l'Ecu. Les deux premiers étaient eux dans une opposition de style, la minéralité et tension du Sancerre, contre les caractères légèrement oxydatifs et nature du Semillon de Stéphanie Roussel. Note à nous même : ne jamais oublier de produire des vins qui se boivent !

Quand l’une de nos fans rend hommage à notre cuvée Entre amis. Merci Sophie !

S'il est encore besoin de démontrer l'extraordinaire diversité de cépages présente dans nos vignes au cours des siècles passés ! De 1782 à 1784, l'intendant Nicolas Dupré de Saint-Maur a ordonné une immense enquête pour faire l'inventaire de tous les cépages présents dans le royaume. L'objectif était de fixer la nomenclature pour mieux comprendre les diverses synonymies. Cette enquête était jusqu'à présent stockée aux archives de Bordeaux et de Gironde. Mais ce travail n'avait été digitalisé et rendu public. Une équipe de bénévoles sous la direction de Henri Galinié, s'est attelé à ce travail. L'ensemble des documents sont aujourd'hui disponibles en ligne à l'adresse :

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02385748

Nous avons reproduit ci-dessous la liste des cépages inventoriés sur Bazas à 16km de notre domaine. On reconnait des noms de cépages que nous avons replanté, mais beaucoup de ces cépages restent aujourd'hui non identifiés ou disparus. On a hâte de goûter l'enrageat, la pardotte (grande ou petite parde ?), la penouille (Pelle aouille), le blanc auba, ... Il est probable aussi que le Petit péjac ou le béquignol que nous avons replanté étaient présents dans cette liste sous un autre nom. Cela nous donne également envie de replanter également du Chaussé. Ce document est à tous points de vue exceptionnel. Les historiens et ampélographes n'ont pas fini leur travail de recherche...

C'est toujours une fête quand notre vin est présent dans une nouvelle cave. Nos vins sont en très belle compagnie auprès de grands vignerons en Bio et Biodynamie, notamment.

Les bondes aseptiques sur les amphores sont aussi esthétiques qu’utiles.